La Chine avance dans le domaine des transports aériens. Depuis avril 2025, deux entreprises ont obtenu l’autorisation d’exploiter des taxis volants autonomes. Ces appareils, appelés eVTOL, décollent et atterrissent verticalement. Ils fonctionnent à l’électricité et ne nécessitent pas de pilote. EHang Holdings et Hefei Hey Airlines sont les premières à recevoir ce feu vert. L’Administration de l’aviation civile de Chine a validé leurs certificats d’exploitation. Ces drones peuvent transporter des passagers sur des trajets définis. Les vols ont débuté fin mars dans des zones contrôlées. Les autorités locales ont approuvé les itinéraires.
EHang est une entreprise connue dans ce secteur. Elle a développé le EH216-S, un modèle avec seize hélices. Il peut accueillir deux personnes. Sa vitesse atteint 100 km/h, avec une autonomie de 35 km. L’appareil a passé des tests rigoureux avant certification. En 2023, il a obtenu un certificat de type, puis un certificat de navigabilité. La production de masse a été autorisée en 2024. Une usine à Yunfu assemble 600 unités par an. EHang prévoit 400 livraisons en 2025. Hefei Hey Airlines suit une voie similaire. Elle mise aussi sur des drones autonomes pour le transport urbain.

Ces taxis volants visent à réduire les embouteillages. Dans les grandes villes chinoises, la circulation est souvent dense. Les trajets par la route prennent du temps. Les eVTOL offrent une alternative rapide. Ils volent à basse altitude, sous les 1 000 mètres. Les coûts restent proches de ceux des taxis classiques. Les entreprises ciblent un large public. Pas besoin de formation pour les utiliser. Les réservations se font via une application, comme pour un bus ou un taxi terrestre.

Le développement des hélicoptères accompagne cette tendance. La Chine investit dans l’économie de basse altitude. Ce secteur inclut drones et hélicoptères électriques. En 2024, il représentait 64 milliards d’euros. D’ici 2030, Helicoland il pourrait atteindre 250 milliards. Les autorités soutiennent cette croissance. Un plan de financement a été lancé fin 2023. Il repose sur 130 milliards d’euros de bons du trésor. Ces fonds servent à développer les infrastructures. Des villes comme Shenzhen ou Canton construisent des vertiports. Ces plateformes permettent aux appareils de décoller et d’atterrir.

AutoFlight est un autre acteur clé. En février 2024, elle a réalisé un vol interurbain. Son modèle Prosperity a relié Shenzhen à Zhuhai en 20 minutes. Par la route, ce trajet dure trois heures. L’appareil peut transporter cinq personnes. Il est électrique et autonome. Heli-Eastern, partenaire d’AutoFlight, a commandé 100 unités. Ces hélicoptères desserviront des ports et des hubs régionaux. La certification pour les vols avec passagers est prévue dans deux ans.
D’autres entreprises participent à cet effort. Xpeng, via sa filiale AeroHT, teste le X2. Cet eVTOL atteint 130 km/h et vole sur 25 km. Il a été autorisé en 2023 par la CAAC. La production en série est planifiée pour 2024. GAC, avec son AirCar, travaille sur un modèle de 200 km d’autonomie. Une version de 400 km est en projet. Les tests se poursuivent pour valider ces appareils.

La Chine prend de l’avance sur ce marché. Les États-Unis et l’Europe progressent plus lentement. La Federal Aviation Administration exige encore un pilote à bord. L’Agence européenne de la sécurité aérienne vise une certification en 2025. En Chine, les règles sont déjà adaptées. Les technologies d’intelligence artificielle facilitent cette évolution. Elles assurent la navigation et la sécurité des vols. Le coût des drones a baissé depuis dix ans. Cela rend les taxis volants plus accessibles.

Ce secteur ouvre des perspectives. Le transport de passagers est une priorité. Le tourisme et la logistique suivent. Shenzhen utilise déjà des drones pour livrer des repas. À terme, les eVTOL pourraient transporter des organes médicaux. La Chine compte multiplier les vols. En 2035, le marché pourrait valoir 190 milliards d’euros. D’autres pays observent ce modèle. La compétition mondiale s’annonce rude.